Tapón del Darién – 3

Brunette

Tapón del Darién – 3Michèle a énormément de choses à régler juste avant le départ, ce qui la stresse, bien sûr. Alors c’est moi qui prends! Une gifle en arrivant à l’hôtel. Et, elle m’a bien expliqué commet il faut prendre la gifle : tendre la joue!! Sinon… Le sinon sous entends une punition de loin pire.Devant quelques Indiens et des Blancs, je porte tous ses bagages et je laisse tomber un sac. Aussitôt, elle m’engueule, “Tu le fais exprès espèce d’idiote, bonne à rien!” Elle lève la main, je ferme les yeux et “cllaaac!!” Je vois des étoiles! Les larmes aux yeux, je dis, “Pardon… Maman”.”Ce n’est plus Maman, mais Madame.”La joue rouge, je me dis, tant mieux, pourvu qu’elle ne soit jamais mère de personne!Je reçois encore deux gifles, une au restaurant, parce que je ne comprends pas assez vite, qu’elle me demande d’aller chercher quelques chose dans sa chambre.Et une, parce qu’elle n’aime pas mon air renfrogné! Les clients sont surpris. Michèle, dit bien fort, en espagnol, “Pout t’apprendre à voler dans mon sac!”Inutile de dire que je file encore plus doux que d’habitude… Même Laurence me menace de me punir sévèrement et ce, à nouveau en public.Pfff… Et tout ça à cause de mon abominable belle mère qui m’a piégée!!Le lendemain, c’est le départ.Le guide belge, Willy, nous attend déjà devant l’hôtel.Il y a aussi deux camions pour nous conduire en bordure de forêt. Il y a 8 porteurs et une cuisinière. Willy nous a dit que ce sont principalement des Indiens Emberás, qui habite la région. Ils sont vêtus de vieux pantalons et de chemise, mais ils sont pieds nus. Ils seront aussi les ouvriers quand on sera sur place.La femme a une vingtaine d’année, elle est grande pour une indienne elle a un visage régulier.Willy, le guide, nous présente, genre, “Les scientifiques”, nous, et “Les porteurs et la cuisinière.”, eux.Je me rends compte que tous les indiens ne regardent que moi! J’ai du noir sur le nez ou quoi?Michèle me dit, “Toi, tu vas avec eux.””Mais… je ne saurai pas porter…”. Elle déteste les “mais”!”Tu veux que je te donne une fessée, devant eux?””Noooonn, Madame.”Elle me prend par l’oreille et me tire derrière elle. Les indiens nous regardent, très surpris.”Aaaaaiiiiee!! Vous me faites mal!”Elle m’amène devant l’Indienne et me dit, “C’est Yara ta nouvelle Maîtresse.Met toi à genoux devant elle et dis lui.”Je me débrouille en espagnol, mais comment dire ça?Paf!! Michèle me donne une claque sur la nuque en disant, “Tu testes ma patience?”Oh, non!! Je me mets à genoux devant l’Indienne et lui dis, “Soy tu… sirviente.”La fille hoche la tête en disant, “Si.”Michèle grommelle, “Tu restes avec elle… J’en ai marre que tu sois tout le temps dans mes pieds!”Alors, ça! C’est elle qui… enfin à quoi bon ressasser… Elle me donne à l’Indienne.C’est une nouveauté, on donne les gens! Michèle rejoint les scientifiques qui ont regardés la scène, amusés… Par contre, casino şirketleri les indiens sont surpris de la façon dont elle me traite.Bah! Pour eux, “Los gringos están locos.”. Les Blancs sont fous. Alors…Yara me dit, “Aide les hommes à mettre le matériel dans le camion.””Oui, Maîtresse”. Je vais être le plus soumise possible, pour changer! En espérant qu’elle soit moins garce que l’autre!Un indien costaud me dit, “Hola, bonita.” Bon, je vais vous le faire en français, “Bonjour, mignonne.””Bonjour, Monsieur.”Les autres viennent me saluer aussi. Ils me reluquent beaucoup, évidemment, une femme porteur, de 1 m 59 et 46 kg, c’est surprenant!Willy le guide nous aide à charger le camion et la remorque.Les archéologues montent dans leur camion, nous les porteurs dans l’autre. On ne mélange pas les torchons et les serviettes!Willy, le guide, est avec nous. Je suis entre lui et Yara, ma nouvelle Maîtresse.Il voit mes yeux rouges.”Qu’est ce que tu as?””J’ai peur de ce qui va m’arriver…et je ne saurai jamais porter aussi lourd que les autres.”Ils ont d’énormes harnachements de 30, 40 kg…. Moi qui en pèse 46 toute mouillée, comment je pourrai porter ça!”On te fera un paquetage adapté.”Il ajoute, “Tu es mieux avec nous qu’avec ces prétentieux qui ne connaissent rien à la foret. Yara n’est pas facile.” Il se tourne vers elle, “Hein, poussin?””Poussin” hausse les épaules et dit, “Si elle m’obéit, elle n’aura pas de problèmes.”Willy sourit en disant, “Sinon, elle cueillera vite un branche bien souple pour t’expliquer!”Les indiens discutent entre eux en criant à cause du bruit que fait le camion.Ils parlent un dialecte, mélange d’espagnol et d’indien de diverses ethnies. Il y a même un peu du portugais, vu la proximité du Brésil. L’espagnol, je me débrouille et je suis très attentive pour essayer de comprendre.Ils ont l’air de beaucoup aimé Willy. Par contre quand ils parlent des scientifiques, je suis sûre que c’est pour se foutre d’eux!On finit par arriver dans une petite clairière en bordure de forêt.Willy me dit, “Nous voici à “Los locos puerta”, La porte des fous, parce qu’il faut être fou pour aller dans cette région!”Charmant!!On descend du camion et on décharge tout le matériel de la remorque…Les porteurs ont des armatures de bambous sur lesquels sont disposées les charges.Yara a la même armature que les hommes. Pour moi, il y en une plus petite.Elle la charge et me dit, “C’est ce que porte un enfant de 12 ans, tu devrais y arriver.””Oui Maîtresse.” Ça m’a l’air très lourd! Pauvres enfants!On est prêts. Devant nous, le Darien. On va passer entre des marécages et le parc naturel Los Katios.La végétation n’est pas trop dense. On marche en file indienne, normal!D’abord, le guide, puis, les archéologues. 4 porteurs, moi, Yara et 5 porteurs…J’ai cette armature sur le dos et j’ai l’impression que ça pèse 100 kg dessus au lieu de 20!Il fait très chaud casino firmalari et humide, rapidement ma chemise kaki et mon pantalon de toile sont trempés. On s’arrête régulièrement pour boire, mais, on repart tout de suite…Vers la fin de la matinée, je commence à peiner, avec mes 20 kg sur le dos… J’ai de plus en plus difficile pour ne pas me lancer distancer. C’est à croire que les scientifiques se sont entraînés en vue de cette mission!Il finit par y avoir un écart de plus en plus grand avec le porteur qui est devant moi. Je n’arrive pas à remonter et là, “SSSwwwwithhh”, “Aaaiiiiee!!”, Je prends un méchant coup sur le mollet gauche, puis, “SSSwwwwithhh”, “aaaiiiiee!!”, un autre sur le mollet droit! Yara me frappe avec une longue branche souple. Je fais un bond en avant en gémissant et je recolle à la caravane.Je lui dis, “J’avance, Maîtresse, ne me frappez pas!”Je serre les dents… et avance… mais, je prends encore une dizaine de coups sur les mollets et le bas des cuises. Mon pantalon de toile est bien collé à ma peau et il me protège à peine. Enfin… on s’arrête. Un Indien m’aide à enlever cette armature qui me scie les épaules.Je frotte mes mollets. Yara crie, “Viens ici.”J’y vais aussitôt et je bredouille, “Pardon, Maîtresse, je ne suis pas sportive et je n’arrive pas…”Elle me coupe, “Tu vas y arriver.”Elle déballe le pique-nique. Aujourd’hui, il s’agit de sandwichs achetés au village…Ensuite, ce sera des conserves…Yara me dit, “Toi, tu sers les porteurs.”Je vais donner des sandwichs. Le costaud qui est le chef des porteurs ma dit, “Tu dois faire un effort, tu ne peux pas nous ralentir.””Je comprends, Monsieur, mais je n’ai jamais fait ça…”Il tâte mes cuisses et remonte même vers mes fesses, “Tu es bien musclée, tu vas vite apprendre.” Je vais m’asseoir et mange tristement mon sandwich en frottant, mes mollets…Yara a été donner à manger et à boire aux archéologues qui sont un peu plus loin. Quand elle revient, elle va s’asseoir près de Willy et moi. Il lui dit, “N’oublie pas qu’ils n’ont pas voulu un encadrement personnalisé. Je les guide, tu les nourris, c’est tout. Et, c’est bien parce qu’elle m’a donné la petite que j’ai été d’accord.”Ils parlent en dialecte avec les porteurs. De la radinerie des archéologues, je suppose.Quand ils arrêtent de parler, je pose ma main, sur le mollet de Yara et lui dit, “Vous n’êtes pas fâchée, Maîtresse?”Elle hausse les épaules, “Si tu ne vas pas assez vite je te fais avancer, c’est tout. Je ne suis pas fâchée!”C’est lourd pour moi.”Un des porteurs dit, “Pour nous aussi!”Ouais, j’aurais mieux fait de la fermer!Dès qu’on a mangé, on repart… La végétation devient plus dense. Il fait très chaud et très humide. J’aimerais observer les jolies fleurs des orchidées et des plantes épiphytes, mais Yara, n’a pas envie que je fasse la touriste. Dès, que je ralentis, je prends un coup de sa branche en travers güvenilir casino des cuisses et des mollets. Je pousse un cri! Les Indiens ne comprennent pas que je crie pour si peu et se moque de moi. Je prends bien une douzaine de coups, à nouveau… La douleur dans mes jambes et dans mon dos, se mêle à la douleur des coups de Yara. Au moment, où j’ai l’impression que je ne saurai plus faire un mètre sans m’évanouir, on s’arrête. Mes jambes tremblent.Le guide parle aux porteurs en dialecte, mais, il y en qui me dit, “On s’arrête, les femmes n’en peuvent plus!”Aaah, quand même!! Et elles n’ont pas 20 kg sur le dos, elles.Willy me dit, “Ta copine (!!!) est crevée. On monte le camp ici. Elle ne veut plus bouger, alors qu’il y a un bon coin pas loin.”J’essaie de suivre ce qu’il dit ensuite aux Indiens.En fait, comme les scientifiques n’ont pas voulu payer pour un “service complet”, on leur balance le matériel pour la nuit, ainsi que, la bouffe et c’est tout.Yara et moi, on prépare la nourriture et on va leur porter.A part deux hommes qui font un feu, ils sont tous affalés par terre, épuisés!!!Et moi, toujours debout! D’accord, avec les jambes striées de marques rouges…Willy nous rejoint et leur dit, “Service minimum, pas de regret?”Un des américains lui répond, “On a tous fait de la forêt. Tout ce que vous ferriez on sait le faire.””D’accord, à demain.”On rejoint les porteurs et… on repart. Une partie du matériel a été déchargé pour les scientifiques et un Indien a pris mon petit chargement. J’en ai les larmes aux yeux et je le remercie chaleureusement.On fait encore 2 ou 3 km. Même sans chargement, c’est très dur après la journée de marche, mais je mets un point d’honneur à ne pas ralentir les autres et puis, surtout, Yara est derrière moi!On arrive dans une belle petite clairière. Ouf! Ça fait du bien de revoir le ciel et d’avoir de l’air.Je ne peux pas m’affaler comme les scientifiques. Pendant que des hommes nettoient un peu l’endroit, Yara et moi, on va chercher du bois avec 3 hommes.Yara me dit, “Ne ramasse pas le bois qui est sur le sol, il est gorgé d’eau. Prends celui qui est debout ou le plus dressé possible.” Ah ben, oui, logique.On ramène beaucoup de bois et bientôt, on a un énorme feu. Yara prépare le repas.Des hommes partent en forêt et reviennent avec des fruits et des noix. Chouette!Les hommes mettent des braises dans un cercle de pierres, à côté du feu.Yara et moi on épluche des tubercules de manioc. Avant… Je ne faisais jamais la cuisine, mais avec un professeur qui manie aussi facilement la badine que Yara, je suis super attentive.J’épluche et je lave le manioc, ensuite on les coupe en morceaux et on le met dans une casserole d’eau qui bout sur les braisesDurée de cuisson 30′. On met le manioc dans des feuilles de bananier replié, on ajoute du poisson fumé et des fruits. Et, mes compliments au chef! C’est délicieux!Quand on a tous mangé, pas besoin de faire la vaisselle. On a mangé avec les doigts et on jette les feuilles.Yara me dit, “Déshabille-toi!”Je fais mon regard d’a****l pris au piège, mais bon, pas besoin qu’elle me frappe, j’obéis tout de suite! Les indiens sont ravis! A suivre.